La Mercedes CLA a révolutionné le segment des berlines compactes premium lors de son lancement en 2013. Avec ses lignes de coupé quatre portes et son prix d’accès relativement accessible pour une Mercedes, elle a séduit une nouvelle clientèle, plus jeune et dynamique. Cependant, derrière cette belle carrosserie se cachent parfois des versions qu’il vaut mieux éviter. Notre enquête approfondie vous révèle les modèles à fuir et ceux à privilégier pour un achat en toute sérénité.
Basée sur la plateforme de la Classe A, la CLA s’est rapidement imposée comme une alternative séduisante aux berlines traditionnelles, créant même un nouveau segment repris depuis par de nombreux constructeurs premium. Avec plus de 100 000 exemplaires écoulés en Europe depuis son lancement, ce modèle représente un véritable succès commercial pour la marque à l’étoile. Néanmoins, comme tout premier modèle d’une nouvelle lignée, la CLA a connu son lot de défauts de jeunesse. Certaines motorisations se sont révélées particulièrement problématiques, engendrant des coûts d’entretien parfois prohibitifs pour leurs propriétaires. Notre enquête, basée sur les retours d’expérience des propriétaires et des professionnels du secteur, vous permettra d’éviter les principales déceptions.
Avant d’entrer dans les détails, voici un tableau récapitulatif des versions les plus problématiques :
Génération | Modèle | Années | Principaux problèmes | Coûts moyens de réparation |
---|---|---|---|---|
1ère (C117) | CLA 180 essence | 2013-2015 | • Consommation d’huile excessive • Chaîne de distribution fragile • Bobines d’allumage défectueuses | • Distribution : 2000€ • Bobines : 600€/unité • Consommation huile : 200€/10 000km |
1ère (C117) | CLA 200 CDI/d | 2013-2016 | • Injecteurs défaillants • FAP fragile • Vibrations excessives | • Injecteurs : 3000€ • FAP : 1800€ |
2ème (C118) | CLA 250e | 2019-2024 | • Surpoids important • Usure trains roulants • Complexité technique | • Trains roulants : 1500€ • Batterie : NC |
2ème (C118) | CLA 180d | 2019-2024 | • Performances limitées • Fiabilité moyenne • Dépréciation rapide | • Entretien : +20% vs concurrence |
Mercedes CLA 1 (2013 – 2019) : Les modèles à éviter
CLA 180 essence première phase : Le talon d’Achille
Véritable coup de cœur esthétique à sa sortie, la CLA 180 première phase cache sous son capot une réalité bien moins séduisante. Le bloc essence 1.6L de 156 chevaux, qui devait incarner l’accessibilité au luxe Mercedes, s’est rapidement transformé en source d’inquiétude pour de nombreux propriétaires. Et pour cause : la consommation d’huile de ce moteur atteint des sommets dignes des sportives les plus assoiffées, avec des appoints nécessaires tous les 1000 kilomètres dans les cas les plus critiques.
Une enquête approfondie auprès des réseaux spécialisés révèle une situation encore plus préoccupante. Même après intervention, les problèmes persistent avec une ténacité déconcertante. Les segments de pistons et joints de queue de soupapes ont beau être remplacés, la consommation d’huile reste un fléau chronique. Ce qui devait être une porte d’entrée vers l’univers premium se transforme alors en véritable gouffre financier.
Les principaux points noirs de cette motorisation donnent le vertige :
- Une chaîne de distribution qui rend l’âme dès 80 000 km, avec une facture de 2000€ à la clé
- Une soif d’huile qui semble impossible à étancher
- Des bobines d’allumage qui jouent aux montagnes russes
- Des coûts d’entretien qui feraient pâlir les propriétaires de modèles haut de gamme
Face à cette situation alarmante, Mercedes a bien tenté d’éteindre l’incendie avec diverses mises à jour logicielles et techniques. Peine perdue : les problèmes persistent, tel un mal chronique résistant aux traitements. Plus inquiétant encore, la fragilité des bobines d’allumage peut entraîner une réaction en chaîne désastreuse. Les ratés d’allumage, s’ils ne sont pas pris en charge rapidement, menacent d’endommager les catalyseurs, ajoutant un zéro supplémentaire à une facture déjà salée.
CLA 200 CDI/d : Le diesel qui fait grincer des dents
Sur le papier, cette version diesel semblait avoir tout pour plaire. Avec son bloc 2.1 litres de 136 chevaux, elle promettait d’allier prestance et économie. La réalité s’est avérée bien plus brutale. Dès le démarrage, le moteur annonce la couleur avec un niveau sonore digne d’un tracteur agricole, tandis que les vibrations transforment l’habitacle premium en simulateur de massage bas de gamme.
L’investigation menée auprès des propriétaires révèle une mécanique qui montre ses limites dès 100 000 kilomètres, un seuil ridiculement bas pour un diesel moderne. L’architecture vieillissante du moteur ne fait qu’amplifier ces déboires mécaniques. En ville, le tableau devient particulièrement sombre : le FAP, tel un sportif asthmatique, peine à retrouver son souffle, conduisant à des encrassements précoces et des remplacements aussi fréquents que coûteux.
Le bilan des défauts récurrents fait froid dans le dos :
- Des injecteurs capricieux qui vous délestent de 3000€ pour retrouver leur jeunesse
- Un FAP fragile qui transforme chaque trajet urbain en roulette russe mécanique
- Une sonorité qui fait oublier le badge premium
- Des vibrations qui feraient passer un marteau-piqueur pour un instrument de précision
Les statistiques des concessionnaires enfoncent le clou : ces modèles sont de véritables habitués des ateliers, avec 30% de visites supplémentaires comparé aux autres versions. Un record peu enviable pour une motorisation qui se voulait économique. En définitive, ce qui devait être une entrée de gamme raisonnable se transforme en véritable cauchemar financier, entre entretien préventif et réparations imprévues.
Mercedes CLA 2 (2019 – présent) : Les modèles à éviter
CLA 250e : L’hybride qui pose question
Mercedes s’est lancé dans la course à l’électrification avec la CLA 250e, une version hybride rechargeable qui fait briller les yeux des technophiles. Sur le papier, cette motorisation semble avoir tout pour elle : une autonomie électrique séduisante, des performances dynamiques, et l’image écologique tant recherchée. Mais derrière cette façade high-tech se cache une complexité technique qui donne des sueurs froides aux professionnels les plus aguerris.
Le premier coup dur vient de la balance : avec près de 200 kg de surpoids, cette CLA se transforme en véritable éléphant dans un magasin de porcelaine. Les trains roulants, déjà mis à rude épreuve sur les versions classiques, crient grâce sous cette masse supplémentaire. Les pneumatiques, quant à eux, s’usent à vue d’œil, transformant chaque visite chez le garagiste en séance de shopping forcé.
Les points de vigilance s’accumulent comme les témoins au tableau de bord :
- Une surcharge pondérale qui martyrise la mécanique
- Des trains roulants qui rendent l’âme prématurément
- Des coûts d’entretien qui donnent le vertige
- Une fiabilité à long terme aussi mystérieuse que l’origine de l’univers
CLA 180d : Le compromis de trop
L’intégration du bloc Renault 1.5 dCi de 116 chevaux dans une Mercedes relève presque de l’hérésie automobile. Imaginez un athlète de haut niveau contraint de courir avec des chaussures de supermarché : voilà qui résume parfaitement la situation de cette CLA. Si ce moteur fait merveille dans des véhicules plus modestes, il sue sang et eau pour mouvoir cette berline premium aux ambitions sportives.
Les performances sont à l’image de ce mariage contre-nature : laborieuses. Sur autoroute, les dépassements deviennent des parties d’échecs où chaque coup doit être calculé avec précision. La robustesse, pourtant légendaire chez Mercedes, fait ici place à une fiabilité tout juste correcte, impactant directement la valeur de revente qui fond comme neige au soleil.
Les Mercedes CLA les plus fiables : Quelle version choisir ?
Face à ce tableau qui ferait fuir le plus téméraire des acheteurs, certaines versions tirent brillamment leur épingle du jeu. La CLA 220d phase 2 première génération s’impose comme la reine de la fiabilité. Son diesel de 177 chevaux ronronne comme un chat de luxe, alliant performances généreuses et sobriété remarquable. Les améliorations post-2016 en font une monture aussi fiable qu’un garde suisse.
Les passionnés d’essence ne sont pas en reste avec la CLA 200 phase 2. Les ingénieurs de Stuttgart ont visiblement exorcisé les démons de jeunesse, offrant un moteur qui allie douceur de fonctionnement et fiabilité germanique. En ville comme sur autoroute, cette version démontre qu’une CLA peut être à la fois séduisante et raisonnable.
Les motorisations stars par génération :
- Première génération :
- CLA 220d phase 2 : Le diesel qui a trouvé la sagesse
- CLA 200 essence phase 2 : L’essence qui a mûri avec classe
- Deuxième génération :
- CLA 200d : Le nouveau maître étalon du diesel
- CLA 220 essence : Le parfait équilibre entre punch et fiabilité
Sur la seconde génération, le CLA 200d brille de mille feux. Son bloc 2.0 litres diesel de 150 chevaux est une véritable leçon d’ingénierie allemande, mariant efficacité, sobriété et robustesse. Pour les gros rouleurs, c’est la version qui transforme les kilomètres en partie de plaisir. Les amateurs de sensations maîtrisées se tourneront vers le CLA 220 essence, dont le 2.0 litres de 190 chevaux offre des performances qui donnent le sourire sans faire pleurer le porte-monnaie.
Les points essentiels pour un achat réussi
Avant de succomber aux charmes de l’étoile, quelques vérifications s’imposent :
- Un historique d’entretien plus détaillé qu’un roman de Tolstoï
- Des trains roulants et pneumatiques en parfait état
- Un carnet d’entretien aussi complet que la bibliothèque d’Alexandrie
- L’absence de travaux coûteux à l’horizon proche
Le mot de la fin : Entre séduction et raison
La Mercedes CLA reste une proposition séduisante dans l’univers des berlines premium compactes, à condition de savoir naviguer entre les écueils. En évitant les versions problématiques comme un marin évite les récifs, vous pourrez profiter pleinement des qualités de cette berline au style envoûtant. Certes, le budget d’entretien devra être à la hauteur du badge, mais n’est-ce pas le prix à payer pour rouler dans une automobile qui fait encore tourner les têtes après toutes ces années ?
En définitive, la CLA mérite amplement sa place dans votre short-list, à condition de choisir la bonne motorisation comme on choisit un grand cru. Les versions récentes, particulièrement en diesel 200d ou essence 220, représentent le Saint Graal de la gamme, alliant désir et raison dans un équilibre presque parfait. Après tout, le luxe accessible n’est-il pas plus savoureux quand il s’accompagne de fiabilité ?